Pourquoi fait-on de l’histoire ?
1) Connaître et assumer ses origines, la/les cultures qui nous ont formées, pour constituer son identité, au fondement de l’individu humain. L’identité donne des repères à la personne, sans repère on fait n’importe quoi sans savoir pourquoi.
2) Comprendre d’où l’on vient, comprendre la société dans laquelle on vit, comprendre les phénomènes, les évènements importants du passé pour pouvoir comprendre les évènements, les comportements, les droits et les devoirs dans le présent. L’école par exemple, ses obligations mais aussi les possibilités qu’elle offre à tout un chacun, est le résultat d’une conquête longue (descente de l’enseignement des élites vers le peuple depuis la Révolution).
3) Comprendre la diversité des cultures et des pays du Monde. La mondialisation actuelle nous confronte à un mélange culturel qui implique que l’on connaisse l’histoire des autres régions du Monde pour comprendre les différentes cultures et les gens en général…
4) L’histoire c’est aussi chercher à tirer des leçons du passé, soit imiter/reprendre/entretenir le souvenir de choses qui ont marché, soit ne pas oublier (« devoir de mémoire ») des événements, des époques, des systèmes qui se sont révélés nuisibles au genre humain. C’est aussi chercher à faire mieux, plus juste. En connaissant défauts et qualités de ce qui s’est passé auparavant, on peut s’efforcer de garder un maximum de bien et un minimum de mal.
5) On étudie en particulier l’Histoire de France, car c’est une culture que doivent partager et connaître tous les habitants de la France, car ils appartiennent à une collectivité, un ensemble humain commun, qu’ils le veuillent ou non et qui s’explique par cette histoire.
Pourquoi fait-on de la géographie ?
1) La géographie c’est connaître le Monde dans le présent, savoir comment il s’organise et fonctionne.
2) La géographie fait de l’histoire pour expliquer certains phénomènes du présent et l’histoire fait de la géographie en situant en différents endroits de la planète les civilisations et périodes historiques qu’elle étudie. Allier l’histoire et la géographie permet d’appréhender, comprendre la place de l’homme sur la planète.
3) La géographie s’intéresse aux différents territoires, espaces de la planète, qu’ils soient naturels, physiques, forêts, montagnes, mers et océans, ou transformés par l’homme, campagnes, villes. Elle s’intéresse aux paysages, décrit et explique leur composition, les distingue les uns des autres en fonction des climats, des faunes, des empreintes (culturelles, anthropique), de l’homme puis resitue les espaces ainsi distingués à l’échelle des continents et de la planète.
4) On peut distinguer géographie physique de géographie humaine; la première s’intéresse aux éléments naturels de la planète, climats, hydrographie, sols, végétations, faunes; la géographie humaine s’intéresse à l’organisation des pays, des territoires, géopolitique, description des transformations de l’homme apportées à la nature (anthropisation). Mais il est important de mêler les deux dans le raisonnement géographique, car on considère de plus en plus que l’homme est non seulement dépendant de la nature, mais que celle-ci est aussi influencée par celui-ci. Pour comprendre les phénomènes naturels on pense de plus en plus phénomène humain (cf. fonte la banquise, réchauffement climatique/vulnérabilité face aux catastrophes naturelles comme à Fukushima).
5) La géographie situe le Monde tel que nous le connaissons aujourd’hui dans l’espace, l’histoire situe le Monde dans le temps ; grâce à la combinaison de ces deux matières, il est possible de comprendre et maîtriser un tant soit peu le passé et le présent. Et c’est une manière de préparer le plus sûrement l’avenir, même si l’on ne sait jamais ce qui peut arriver !…
Pourquoi fait-on de l’éducation civique ?
1) Vivre en France implique de respecter des règles de vie commune à toute la nation, ce qu’on appelle les lois. Sans cela, aucun sens commun, pas de respect de la collectivité, loi de la jungle, plus de respect des individus, bref l’anarchie.
Les règles imposent des droits et des devoirs qui visent à garantir la liberté de tout le monde. Mais dans une collectivité, c’est-à-dire des gens vivant dépendant les uns des autres d’une manière ou d’une autre, les désirs de liberté des individus peuvent s’opposer, entrer en contradiction. C’est pourquoi la liberté de l’individu s’arrête là où elle risquerait de nuire à un autre individu. Il faut des règles/lois pour respecter ces limites de liberté entre les individus. Et avant de les respecter il faut les connaître.
2) Les droits c’est tout ce que peut faire l’individu en principe, les devoirs c’est tout ce qu’il doit s’empêcher de faire pour respecter la liberté d’un autre individu ou le bon fonctionnement de la collectivité, c’est aussi tout ce qu’il doit faire au service de cette collectivité ou d’un autre individu pour contribuer au bon fonctionnement de l’ensemble.
3) Dans toute collectivité il y a des règles ; objectif – bon fonctionnement de l’ensemble, liberté de chacun dans le respect de l’autre, mais aussi égalité entre les membres de la collectivité, chacun a les mêmes droits et devoirs, pas d’injustice mais en revanche une obligation d’uniformité pour que le tout fonctionne. C’est la République ! Lente conquête de l’égalité et de la liberté de l’individu. L’école est un bon exemple d’institution républicaine. La « constitution » de l’école est son règlement intérieur. Permet d’introduire travail sur le règlement du collège en 6e.