La convention de Montego Bay définit l’île comme « « étendue naturelle de terre entourée d’eau qui reste découverte à marée haute ». Une définition large où le degré d’insularité est difficile à évaluer et dépend de l’angle d’approche.
François Doumenge l’évalue grâce à l’approche physique (indice côtier et indice d’isolement).
Il n’en demeure pas moins que l’île se définit par son identité insulaire. De l’île contient aux innombrables îlots coralliens, la mise en tourisme est différente et une typologie pourrait être établie en fonction du degré de dépendance au tourisme ou encore du niveau de l’impact environnemental.
Les petits espaces insulaires définis par François Taglioni comme « des terres entourées d’eau, de tous côtés, d’un seul tenant, dont la superficie est inférieure à 11 000 km2 et la population inférieure à 1,5 millions d’habitants » présentent des caractéristiques communes telles :
– le haut degré d’insularité
– la faible diversification des ressources
– la rareté des ressources industrielles
– les perspectives économiques limitées
Nous ont semblé présenter des enjeux spécifiques tels :
– une capacité d’accueil limitée en raison de l’espace disponible restreint;
– une forte pression sur les espaces et les ressources naturelles
– des conflits d’usage exacerbés par la spécificité des territoires
– une fréquentation touristique dépendante des moyens de transport
La présente étude de cas a été construite grâce aux travaux de Caroline Blondy :
– « Le tourisme, un facteur de développement durable des territoires insulaires tropicaux ? Tourisme, aménagement, environnement et société locale à Bora Bora (Polynésie française) », Mondes du tourisme, 2016
– chapitre 7, I. Sacareau, B. Taunay, E. Peyvel, La mondialisation du tourisme. Les nouvelles frontières d’une pratique, 2015
L’étude établit sur une séance de 2 heures à destination d’élèves de 4e, dans le cadre de l’étude de la séquence « Le tourisme et ses espaces » pour laquelle nous choisissons de travailler les compétences :
– Se repérer dans l’espace
– Pratiquer différents langages : lire des cartes satellites / construire un croquis de synthèse
Les élèves sont placés par groupe de 2 salle informatique où un corpus documentaire sous forme numérique est proposé.
Le corpus est composé d’images satellites extraites du site Géoimage, commentées et accompagnées d’autres documents.
Les élèves sont en charge de compléter un tableau qui reprend les étapes essentielles de la mise en tourisme de Bora Bora et qui s’interroge sur sa durabilité.
La correction permet de relever les grands thèmes qui seront utilisés au cours de la 2nde séance dans la réalisation du croquis de synthèse, au cours de laquelle les élèves construiront les règles de sémiologie cartographique simples qui seront appliquées aux autres croquis réalisés au cours de l’année.
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